Nos marques cadrent le succès

26 Novembre 2019

Nos marques cadrent le succès

Yasuhiro Ogawa pour le CRT

Comme le disait le célèbre peintre Wassily Kandinsky : « L’art fuit devant le “il faut” comme le jour devant la nuit ». Et bien qu’en théorie nous soyons d’accord avec ce constat, l’expérience nous a montré qu’un coup de pouce dans la bonne direction peut transformer un bon artiste en un artiste extraordinaire. C’est-à-dire que les marques ne mettent pas des bâtons dans les roues de leurs artistes mandatés, au contraire, elles stimulent l’innovation, autonomisent les artistes et permettent de rehausser le niveau sur le plan créatif.

Photo d'une photo d'un paysage

Qu’ont en commun le photographe japonais contemporain Yasuhiro Ogawa et Claude Monet, peintre français du XIXe siècle ? Plus que vous ne pourriez le croire. En effet, le mouvement impressionniste dont fait partie Monet a été profondément influencé par les arts traditionnels japonais, tels que les estampes japonaises, et leur atmosphère qui rappelle le rêve. Fait cocasse, Yasuhiro Ogawa a basé sa pratique de la photographie sur l’esthétique impressionniste, qu’il définit comme un mélange d’abstraction et de réalisme permettant de transmettre une émotion au spectateur. Ainsi, quand, à l’occasion du 160ème anniversaire des relations franco-japonaises, le Comité régional de tourisme a demandé à Ogawa par le biais de la solution digitale OOSHOT de photographier les mêmes paysages qu’ont peints Monet, Sisley et Renoir, la boucle a été bouclée.

Yasuhiro Ogawa - CRT Japonisme Le parc de la propriété Caillebotte à Yerres - Gustave Caillebotte, 1875
Le parc de la propriété Caillebotte à Yerres  - Photographe : Yasuhiro Ogawa - Peintre : Gustave Caillebotte, 1875

Yasuhiro Ogawa - Japonisme 
Le Champ de blé aux Corbaux - Photographr : Yasuhiro Ogawa - Peintre : Vincent Van Gogh, 1890

Yasuhiro Ogawa - Japonisme Le pont de Moret Alfred Sisley
Le pont de Moret - Photographe : Yasuhiro Ogawa - Peintre : Alfred Sisley, 1893

Bien que contrairement aux impressionnistes, notre photographe japonais a réalisé un travail de commande, leurs succès respectifs reposent en partie sur les contraintes qui leur ont été imposées, car elles ont joué un rôle moteur dans leur processus créatif. Nous pouvons diviser ces contraintes en trois points essentiels : la technologie, les compétences professionnelles et l’élan insufflé par une tierce personne.

Les moyens justifient la fin

Des mouvements d’avant-garde à la création de nouvelles formes d’art, l’innovation naît souvent d’un progrès technique. C'est d'ailleurs le cas avec l'arrivée du petit format signé Leica, qui a révolutionné la pratique photographique. Pour les impressionnistes, ce fut l’invention des couleurs synthétiques en tube au milieu du XIXe siècle qui leur permit de travailler en extérieur pour la première fois dans l’histoire de la peinture. Cette immense avancée technologique a donné lieu à un changement de perspective chez les artistes, qui dès lors utilisèrent davantage leurs sens plutôt que leur connaissance du sujet pour peindre. Des arbres aux couleurs vives, de la neige bleu cobalt et des couchés de soleil embrasés remplacèrent graduellement la palette quelque peu terne dont se composaient les tableaux à l’époque. En outre, les séances sur le motif avaient la particularité d’être plus courtes que celles en atelier, ce qui eut pour conséquence naturelle de faire émerger un style plus esquissé, accentuant encore davantage le travail de la lumière et des couleurs.

La nature (et les impressionnistes) font bien les choses

Que ce soit de nos jours ou il y a 200 ans, une constante demeure : les artistes sur le devant de la scène maîtrisent leur art. Il en va de même pour les impressionnistes qui ne purent profiter de l’invention de la couleur synthétique qu’à condition d’exceller dans leur discipline. Ils incarnent tout à fait la citation de Pablo Picasso : « Apprends les règles comme un professionnel afin de pouvoir les briser comme un artiste ». Cela revient à dire que les impressionnistes ont su réinventer la peinture, non pas par hasard ni par accident, mais bien parce qu’ils constituaient un groupe de professionnels rigoureusement formés, capables d’évoluer dans des conditions nouvelles et inexplorées. Raconter l’histoire de l’art dans ces termes fait la lumière sur le mythe de l’artiste guidé par la main divine, produisant aisément chef-d’œuvre sur chef-d’œuvre du matin au soir. Il s’agit donc de recadrer le propos autour des exigences inhérentes à tout travail créatif, notamment le travail acharné de ces personnes hautement qualifiées.

Promouvoir les arts est un métier

Lorsque s’unissent technologie et expertise, il faut généralement encore un dernier élément pour obtenir le trio de la réussite, appelons-le : la contribution externe. C’est le rôle que jouent les marchands et distributeurs d’art, et par extension, les marques et les clients. Cette contribution apporte un cadre de travail, mais aussi des ressources, des délais, un public ciblé et tout ce qui contribue à promouvoir, mais aussi à élever et façonner l’art.

C’est grâce à Paul Durand-Ruel, marchand d’art français, que le mouvement des impressionnistes, composés d’artistes indépendants, a vu le jour. Ces artistes furent d’abord exclus par les organisateurs plutôt conservateurs du Salon de Paris en 1863, puis tenus à l’écart par les acheteurs et galeristes potentiels. Toutefois, dès 1870, Paul Durand-Ruel commença à distribuer leur travail à Londres jusqu’à ce qu’il ouvre, en 1874, un espace dédié aux artistes partageant le même esprit de renouveau. Ses stratégies de marketing innovantes, telles que le démarchage de clients dans des contrées éloignées comme aux États-Unis, la confection de catalogues et la mise en place de l’achat par correspondance ont consolidé le mouvement impressionniste et contribué à asseoir son héritage.

Les vérités d’hier sont les mêmes aujourd’hui : pour mener à bien un projet créatif, il faut nécessairement utiliser la technologie de pointe et des talents hautement compétents ; or la clé de voûte du succès réside dans le leadership de nos marques, combiné aux deux premiers éléments. Leur vision peut ainsi produire des résultats exceptionnels, comme le prouve si bien le travail de Yasuhiro Ogawa pour le compte du Comité régional de tourisme.



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